la sortie s’annonçait sous de très bons auspices. D’autant plus qu’un anticyclone couplé d’air chaud nous a accompagné tout le week-end. Le point de chute du vendredi soir était à la grange de Christian et Hélène du côté de Lourdes, avec Denis, Kévin, Benoît, Serge et Nicolas venant de Millau et Fabrice et uilhem de Toulouse. Rendez-vous est pris à 8h30 au parking de Tournaboup 1465m avec Thibaudet Sarah qui ont dormi dans leur camion. Alors que nous nous préparons, la journée s’annonce très chargée sur la station de Barèges. Nous quittons la cohue à 9h30 sous un soleil de plomb qui chauffe déjà les pentes est. Le chemin est légèrement enneigé, parsemé de cailloux.
A 10h45, nous franchissons le pont sur la rivière Dets coubous qui nous mène au premier ressaut avant le lac éponyme. L’épaisseur de neige commence à être conséquente. Après une courte pause d’une 20aine de minutes, nous reprenons le vallon en direction du col de Madamète 2575m. Il y a une sacrée longueur, surtout quand la neige botte sous les skis.
Pause casse-croute au col de madamète
La traversée après le col pour rejoindre le lac d’Aubert se fait en conservant une bonne distance entre nous. La suite, en neige pourrie digne d’un mois de mai, est un festival de chutes et de rigolade.
Peu après 16h, après avoir un peu poussé sur les bâtons, nous rejoignons la cabane d’Aubert. Elle est déjà bien remplie et un groupe de jeunes est déjà à l’œuvre pour préparer un igloo. Nous nous installons au dernier étage des bas flancs : la température intérieure qui flirte avec les 0°C nous pousse à prendre le dîner plus tôt que d’habitude. Thibaud nous sort du sac une boîte de gratin dauphinois (850g), une autre de boudin aux pommes (400g) et un réchaud plus adapté au camping en caravane qu'en cabane.
Repas à la frontale
Entre temps, après avoir sympathisé avec les 2 autres groupes, on se rend compte que les 3 jeunes ont projeté de dormir dehors, dans leur igloo sans toit, sans duvet ni matelas !!! On essaie de les dissuader mais rien n’y fait, à 20h30, ils sont allongés à même la neige alors que la nuit va être froide à -10°C.
Comme le thème initial de la sortie était un bivouac, que le refuge était complet, Guilhem a décidé de construire un igloo dans les règles de l’art, et d’y passer la nuit.
Au petit matin, lors du réveil entre 7 et 8h, la cabane est déserte : tout le monde est parti très tôt. En ce qui nous concerne, le plan initial de faire la boucle via le sommet du Néouvielle tombe vite à l’eau malgré les bonnes conditions. On a été trop gourmands. La hourquette d’Aubert n’enthousiasme pas Nicolas donc décision est prise de rentrer via le trajet aller.
Le Néouvielle
Au col de Madamète, le groupe se scinde en 2 : un groupe se lance dans l’ascension du pic (2661m) à skis par le versant est, avec en tête la fusée Kévin qui nous dépose tous, un par un. L’autre groupe fait le sommet en crampons versant NE.
Benoit au sommet
On se retrouve au col, d’où l’on aperçoit une famille avec 2 enfants en bas âge et le père en raquettes (et en short) qui tire un traineau de 50 Kg derrière lui. Ils sont partis pour 3 jours : nous les aidons à sortir la dernière corniche avec le traîneau qui a tendance à quitter les traces de montée.
La descente après le col de Madamète sur le lac Dets coubous est très agréable, et toute en poudreuse .Serge fait fumer les semelles et prend visiblement beaucoup de plaisir.
Déjeuner mérité à la cabane Dets coubous, où Sarah ne serait pas contre une deuxième nuit sur place !
La suite, est plus compliquée : Sarah qui avait très bien suivi en montée jusqu’ici, se retrouve en difficulté dans le dernier mur avant de rejoindre la station de Barèges. On lui prend son sac, ses skis et entre-temps, nous rencontrons Hélène et Christian venus à notre rencontre à la hourquette d’Aubert…, avec qui nous finirons la sortie. Malgré tout, nous rejoignons la voiture aux alentours de 16h : le chemin de montée est désormais très dégarni et il faut déchausser à plusieurs reprises. Pour clôturer la journée, une bonne bière s’impose à Luz. On y retrouve un de nos jeunes inconscients qui a dormi dehors la nuit passée. Nous aurons droit à l’épilogue qui nous manquait : ils n’ont finalement pas fermé l’œil de la nuit et sont partis à 3h du matin avec la pleine lune et sont arrivés à Tournaboup à 9h, soit 7h avant nous !!!
Notre périple en tracé orange