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Compte rendu montagne

ski de rando

Sortie du : 9 & 10 avril 2016

Lieu :   A la grange Lourdes, Hautes Pyrénées

Organisateur : Christian

Participants : 5 Hélène, Sébastien, Cyrille , Hélian et Christian

Comme de coutume, la semaine précédente nous a vu consulter la météo en continu. Ça changeait tous les jours, voire 2 fois par jour ; Un dernier point avec Cyrille le vendredi à 16h avant de partir et

nous allons à Albi récupérer un aveyronnais du nord et un aveyronnais du sud en vadrouille. La voiture au complet et au taquet, c’est sous la pluie que nous rejoignons les hautes Pyrénées.

Le matin, le ciel est couvert, mais la météo a annoncé des éclaircies au nord de la chaîne. Nous optons pour le massif du Néouvielle avec le pic de Tracens par le lac Dets Coubous. La pluie du bas a donné de la neige au-dessus de 1200m. On trouve de la neige sur la route de Barèges au parking de Tournabout (1450m). La station est fermée et on ne manque pas de place pour se garer au frein à main sur le parking enneigé. Nous démarrons à skis dans 10 à 15 cm de poudreuse, sous des flocons épars, mais qu’importe le flocon, pourvu qu’on ait l’ivresse.

 Ça neigeote jusqu’au pied du barrage. De mon côté, je botte comme jamais avec 10 cm de neige de la spatule au talon.  Je me débarrasse des mes gros sabots (pas ceux d’Hélène !) pendant que Cyrille fait la trace. Hé oui, on est les premiers, enfin plutôt les seuls…

Pendant que devant ça s’espace vers la partie la plus raide, je fais une 2ième séance de dessabottage.

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit regroupement à la cabane (2004m) et c’est reparti. J’en profite  pour me casser la figure dans une petite descente avec les peaux et les cales !!  Grosse crampe et contracture au mollet. Aujourd’hui sera un jour sans ! Jour sans soleil aussi, car on le guette depuis ce matin et il joue à cache-cache. Dès qu’il y a un semblant d’éclaircie, on crame, mais c’est bref !! Un peu de vent mais sans trop.

Cyrille , toujours à la trace, contourne le lac et attaque la montée vers le sommet(2551m). Pour moi, la montée s’arrête à 2400m, les jambes ne suivent plus, et moi non plus du coup ! Descente très agréable dans la poudreuse un poil lourde avec une sous couche dure. Casse croûte à la cabane et retour à la voiture. Un gars qui nous a précédés dans la descente a fait partir une petite plaque juste sous la prise d’eau.  On prend plus à gauche sans problème. Au pont, on s’aperçoit que la neige du matin a fondu et on porte jusqu’à la coulée. De là, par les bas côtés, on arrive à rejoindre la voiture en skis. Le soir, après la (les) bière(s), on appelle notre routeuse météo au fin fond du nord de l’Aveyron. On décide d’aller vers Payolle, car le fond de chaîne est complètement bouché par un effet de Foehn et Météo France annonce des éclaircies sur le piémont.

Dimanche : Après une séance de bricolage de la famille Soulier sur une chaussure d’Hélian, nous partons vers Payolle. Objectif : le Montfaucon.  A notre arrivée, on s’aperçoit que tout le département a regardé la météo et a eu la même conclusion. Du coup, des voitures partout jusqu’aux granges de Camoudiet (1438m) et des groupe dans toute la montagne !!

On démarre sous le soleil, le vrai !! Mais ça ne dure pas et plus on s’enfonce dans le massif, plus le vent souffle et le ciel se bouche. On porte une centaine de mètres  puis on chausse sur une langue de neige. On laisse des groupes qui partent vers le Costes Ouillères et on se dirige vers le cirque nord de l’Arbizon.

                   Le cirque nord de l’Arbizon, le Montfaucon à droite.

 Ensuite, au niveau d’un épaulement, on part en traversée vers la droite au dessus du lac d’Arou  pour rejoindre un large vallon vers 1900m. La neige est bien dure, pas de poudreuse et les couteaux sont de sortie. Ce vallon contourne la face nord du Montfaucon et nous amène dans un cirque au pied de sa face Ouest. Sur les crêtes, les nuages filent à toute vitesse. De temps en temps, une petite brèche dans les nuages laisse passer le soleil, mais c’est très bref.  Comme mes jambes refont des leurs, j’abandonne tout le monde à 2400m et je contemple le spectacle. Ça grimpe et ça descend aussi de tous les côtés. Je vois Cyrille qui laisse de côté un petit épaulement Sud, accès le plus facile, pour s’engager dans un couloir qui file directement au sommet. Toute l’équipe suit. Dans le couloir, ça bouchonne entre ceux qui n’avancent pas, ceux qui doublent, ceux qui montent, qui descendent, ceux qui discutent, ceux qui s’habillent, ce qui converse en faisant la conversation, ceux qui font la conversation en conversant,  ceux qui se demandent ce qu’ils font là…. Entre 2 bourrasques de neige, toute l’équipe atteint le sommet (2712m).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Hélène et Hélian en hyperventilation au sommet, derrière au sud, le grand beau !!

En bas, je regarde ceux qui descendent et je me dis que c’est pas gagné. La neige est croûtée et tout le monde fait de grandes traversées avec le minimum de virage. Seul le haut du couloir semble correct. Quand c’est au tour de la Dream Team, c’est pareil. Sébastien teste son casque, il tient !! Regroupement et on descend pour manger à l’abri du vent. La neige reste croûtée jusqu’à 2000m, puis c’est mieux. Cyrille nous fait passer par un couloir bien raide, je m’y engage, puis avant d’enchainer les virages  à l’endroit le plus raide, je me rappelle que je ne dois pas tomber…  alors je dérape… jusqu’en bas !! Plus on descend et plus la neige laisse la place à la pluie. On suit une dernière langue de neige puis petit portage jusqu’à la voiture. Pique-nique sous le crachin à côté de la voiture.

Sur les crêtes  c’est bouché, mais l’effet de Foehn nous permet de boire le café à Bagnères sous un grand soleil.

 

 

 

 

 

 

 

Retour au Pays vers 16h. Sébastien et la famille Soulier font tout le trajet retour avec les skis sur la tête, mon porte-ski d’ intérieur révolutionnaire montre ses faiblesses et perd un boulon  lamentablement avant d’arriver à l’autoroute !! En conclusion, une météo pas géniale, une neige variable : un jour de rêve, un jour merdique,  un vent de fou. On pourra dire : j’y étais !

Lu 1844 fois Dernière modification le lundi, 02 mai 2016 21:44

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