Enfin après quelques allers-retours (ce n’est que le début), commence la randonnée participative : chacun fait appel à ses souvenirs pour proposer une direction (et c’est là que ça part dans tous les sens …) et c’est ainsi qu’apparait la première canalette.
Il s’agit de gorges très étroites creusées dans le sol du causse par l’érosion. Nous déposons nos sacs sous un abri, et nous nous engageons dans « cet autre monde », coincés entre 2 falaises, dont les parois sont couvertes de mousse et de fougères qui témoignent de l’humidité permanente et du climat tempéré qui règne ici en toutes saisons.
Nous traversons cette faille après quelques acrobaties et continuons notre marche, pour trouver un trou qui a occupé un certain moment les spéléologues et amateurs.
Enfin nous allons rechercher nos sacs pour partir à la recherche de la 2ème canalette (parallèle à la première).
Dans cette faille, les parois se rapprochent de plus en plus, et une roche tombée depuis quelques temps semble nous barrer le passage. Nous passons dessous et continuons notre progression qui nous amène à un cul de sac. Dans la paroi de gauche, un trou nous laisse découvrir le début d’un aven.
Nous décidons de nous poser au soleil pour le temps du repas.
Plusieurs personnes présentes à cette sortie étaient déjà venues dans ce lieu.
Malgré leur présence (et leur bonne volonté) la 3ème canalette a été introuvable.
Mais ce lieu nous garde d’autres surprises en direction de la maison forestière, tout d’abord en suivant un sentier, puis en « bartasségeant ».
Ainsi, Agnès nous fait découvrir un chao rocheux, un abri sous roche, un rocher nommé « le rocher des binocles », une arche….
Arrivés à la maison forestière des Canalettes, qui fut autrefois une bergerie, nous suivons les panneaux qui nous indiquent l’abri des canalettes (habitat moustérien), et passons près de la lavogne.
Il était prévu d’aller jusqu’à la source du Durzon, mais l’heure avancée de l’après midi ne nous le permet pas.
Il est temps de penser au retour, et reprenons la piste, pour l’abandonner un peu plus loin, en tirant sur notre gauche.
Nous avons à nouveau bartasségé pour retrouver l’ancienne ligne de voie ferrée qui nous a amené aux voitures.
Si cette sortie ne compte pas le plus grand nombre de kilomètres parcourus (14 kms) et nous ne parlerons pas du dénivelé ( !), elle a rassemblé un grand nombre de curiosités qu’il nous a été agréable de découvrir et même de redécouvrir pour certains.
Un grand merci à Dame Nature, à Jean François et à toute l’équipe qui a su prendre avec humour les quelques hésitations durant ce parcours.
Sandrine ARNAL.