Excellentes conditions et méduses géantes !
Maelle en pleine action !
Samedi 09/02
Départ 9h du col de Serre. La météo est maussade, il bruine, le massif est bouché. Nous profitons encore quelques minutes du confort de la voiture, conscient que la journée sera humide !
Après s’être glissés sous les barbelés, nous nous laissons descendre dans la vallée de l’Impradine. Histoire de voir si la neige porte sur les genêts. N’est ce pas Christian?
Un petit pont de neige nous permet de gagner facilement l’autre rive.
Atelier « peau de phoque » en plein vent, les semelles des skis sont déjà bien humides ! Benoit me confie que cette ambiance lui rappelle l’Ecosse, …
Nous contournons l’épaisse forêt d’épicéas, afin de trouver un petit coin sans vent pour se remémorer les conversions. Ce n’est pas du luxe en début de saison.
L’objectif du jour est de voir un bout de ciel bleu et si possible de gravir le Peyre Arse qui culmine modestement à 1806m.
Rapidement la pente se redresse et nous enchainons les conversions. Il est bien difficile de faire une trace régulière au milieu des arbres. La météo se détériore encore, nous essuyons de fréquentes averses de neige humide. L’ascension se poursuit, vent de face sous les flocons.
Au cour d’une brève pause derrière un bloc, je constate qu’une partie des troupes est déjà bien éprouvée par ces conditions cantaliennes. Inutile de poursuivre plus longtemps. D’autant que Stéphanie a un problème de fixation. Heureusement Pascal tente une réparation du bout du pied et …achève de la casser.
Comme la montée, la descente est humide !
D’ailleurs rien n’est sec, même la neige est gorgée d’eau, mais cela nous permet d’enchainer quelques beaux virages à la descente. Nous sommes de retour, trempés jusqu’au slip. Une partie du groupe décide d’aller se réfugier, au bar ! Je préfère maintenir l’anonymat.
Cependant, un petit groupe d’irréductibles décide de renouveler l’aventure et afin de nous convaincre, ils tentent une ruse « on remonte juste un peu dans la forêt pour refaire quelques virages ». Et bingo! sans même le savoir nous repartons pour un tour. Cette nouvelle génération d’initiateur, ça promet !
Il est déjà tard et les estomacs sont vides. Nous développons un nouveau concept « le repas Flamands roses ». Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être là, cela consiste à manger debout dans la pente, afin de se retrouver uniquement en appuie sur la jambe aval. Pour couronner le tout, il est important de tourner le dos au vent, de manger masqué et cagoulé. Il est difficile de faire pire…
La pluie a cessé et le vent nous sèche en quelques dizaines de minutes. Nous dépassons fièrement le bloc du matin, bien déterminés à en découdre avec le Peyre Arse qui ne se laisse pas voir. Nous progressons au milieu de gros blocs plaqués de neige, il règne une belle ambiance. Le plafond nuageux s’abaisse encore et nous voilà dans un épais brouillard. J’insiste encore quelques mètres, avant de m’arrêter sur rien. Tout est devenu blanc, nous n’avons plus aucun repère. Julien sort le GPS, on attend la fenêtre, mais le demi-tour s’impose. Sacré Cantal !
Histoire de rester sur la même thématique du we, nous décidons d’aller boire une bière fraiche et humide au QG « Alta terra ». Les jeunes initiateurs repèrent les lieux pour y revenir avec leur douce. Julien en fin stratège laisse même son arva. Histoire d’être sûr de le retrouver s’il y a de la neige…
La prochaine fois on prend l’option bain nordique en plein air !
Dimanche 10/02
Levé de bonne heure car la météo doit se dégrader en fin de matinée. Marc est motivé, on sent la fraicheur, il s’empresse de regarder par la fenêtre et fait l’un des plus beaux commentaires pour un montagnard qui se réveille « il fait encore nuit, mais le ciel est plein d’étoiles, … ». Rien de tel pour mobiliser la troupe, qui se remet d’une soirée bien arrosée. Heureusement que la saucisse n’a pas séché au four et que l’aligot a filé, merci au notre chef Cédric !
8h, nous attaquons la montée vers le cirque de Chamalière, Nathalie se sent légère sans son sac à dos… Le vent est tempétueux, mais nous trouvons rapidement refuge dans la forêt.
Nous progressons à un bon rythme et en moins d’une heure nous atteignons le cirque. Les prémices d’une dégradation sont déjà là. L’air se charge en humidité et les premières gouttelettes nous rincent les joues.
En quelques centaines de mètres nous passons d’une neige tendre, à la glace. Evidemment comme une mauvaise habitude, je tarde à imposer les couteaux et je vois déjà mon erreur dans le regard de Christian.
L’histoire se répète, je cherche un bloc pour nous abriter car la météo se dégrade subitement. Maintenant, des rideaux de neiges voilent le cirque, deux chamois coupent la pente et Stéphanie offre généreusement sa doudoune à Eole. « Putain ! »
Frustrer nous devons nous résigner à rentrer.
ALPINA VAINCRA !!
Seul quatre illuminés décident de tenter l’ascension du puy du Rocher. Les premières conversions sont épiques, les rafales nous couchent contre la pente, stoppant la progression.
Heureusement, à l’approche des crêtes nous passons sous le vent et la progression devient plus facile. La pente sommitale étant soutenue, nous sommes contraints de chausser les crampons sur un léger replat en pente !
Tantôt droits sur nos bâtons, tantôt les poings dans la neige, nous finissons par gagner le haut de la pente. Julien tente de sortir le bout du nez, mais inutile d’insister.
Nous nous concentrons pour amorcer la descente car les conditions ne sont pas vraiment optimales (pente soutenue, neige, jour blanc et grand vent), bref que du bonheur !
Malgré une météo exécrable, nous retrouvons la fine équipe, devinez où ?
Au bar « le buron », autour d’un chocolat chaud !
Un grand merci pour votre participation !
Spécial dédicace à Nathalie et Marc qui découvraient le Cantal en ski de rando. En espérant qu’ils reviendront par beau temps !
Et oui! car il peut faire beau comme nous pouvons le voir sur les quelques photos qui suivent, …Prises sans truquage, le jeudi 14/02/2019 soit 3 jours après !
Pause pique nique sous le col de la chèvre.
Descente du chef sous le soleil, éblouissant !
Sommet du puy de la Cède, sur la glace, mais avec le soleil !